Shark-Repellant

Elle l’appelle et ne donne que le nom du restaurant. Il tente bien de la rappeler, mais elle ne répond pas. Il prend son manteau et ses clés, s’en va, laissant l’appartement dans le noir. La pluie battante se mélange à la neige, rendant les trottoirs luisants, traîtres. Cela fait à peine quelques secondes qu’il est dehors et pourtant il est déjà détrempé. Presque rendu à sa voiture, il cherche la bonne clé d’une main, ne prend pas garde où il met les pieds. Une vieille femme de l’autre côté de la rue le voie glisser, pencher dangereusement

Chasseur de dragons Dans ton armure de volutes       Tes tissus brûlés. Nous t’avons trouvé Vers la porte de secours, Ta main est gelée Et tu t’agrippais Comme une araignée sous verre Tes yeux verts, rougis.

La maison brûlait et lui il pleurait. Il pleurait et il tremblait autant de rage que de chagrin. Il criait aussi, il a hurlé jusqu'à en perdre la voix, jusqu'à ce qu'il ne puisse rien faire d'autre que de sangloter en silence, entre le brasier et les pompiers. * Il était entré comme l'homme en colère qu'il était, bousculant le mobilier et le personnel. Maintenant, il est assit là, sa valise sur ses genoux, le teint cendreux. La lumière n'atteint pas le fond du restaurant, mais il distingue tout de même clairement celui qui se tient devant lui. Otalio Mussolini, un roi sicilien à sa manière, est vêtu de son impeccable chemise noire. - T'es

Il fait chaud ici. Ce n'est pas comme dans les livres, où on enferme toujours les gens dans des endroits froids et humides. Il fait chaud et l'air est sec. Le noir aussi est chaud. Il m'enveloppe comme une couverture de feutre rêche. Il me sert fortement dans ses bras. Il sert si fort que je ne respire presque plus. Cela fait déjà des heures que je suffoques, replier sur moi-même. Je le sais, j'entends l'horloge au travers de mon épaisse couverture noire. Elle murmure doucement le temps qui fuit. J'ai cessé d'appelé à l'aide. J'ai arrêté de m'agiter.  Personne ne viendra, je le sais. Je le sais. Le noir et le silence. Je le sais. *        

He's hanging to a monitor The screen shows little life spikes He's strugling to maintain the static To keep away the flatline Death is ringing at the door She comes for the precious spikes Outstreched hands to kill the static And lead him to the flatline Too far away the doctor Sees the fading spikes trying to bring back the static and save him from the flatline